Au moment où le Museum, Musée d’Histoire Naturelle de Bordeaux rouvre ses portes après dix ans de rénovation, Pascal Bouchaille propose un parcours d’œuvres questionnant la nature, sa beauté, sa singularité et sa bizarrerie. Il s’agit de considérer comment par des pratiques différentes, des artistes s’emparent de l’image du monde animal, végétal ou minéral et remettent en cause les frontières entre réel et artificiel.

Vincent Fournier développe un projet d’archives encyclopédiques entre mémoire et futur inventé dans sa série « Post Natural History »

Pascal Goet rend hommage à la magnificence de la nature et plus particulièrement aux coléoptères qui se parent de motifs graphiques aux couleurs vives et présente une série de masques ethnographiques.

Les assemblages de fleurs de Valérie Belin sont très loin des représentations habituelles de l’art floral et semblent avoir une irradiation qui les renvoie à une vision quasi hallucinatoire.

Dans ses aquarelles Nathalie Talec juxtapose fiction et non fiction, animaux et végétaux, réalité et mythe et propose un monde onirique et fascinant.

L’exploration sonore est au cœur des sculptures de Rolf Julius, qui ne se contentait pas d’enregistrer les sons de la nature mais réalisait de véritable composition musicale, retranscrivant une esthétique discrète et poétique.

L’imaginaire émane de toutes les peintures abstraites de Sylvain Polony, réalisées avec des bombes de peintures industrielles. Une infinité de paysages mystérieux apparaît entre constellations terrestres et topographies minérales.

Déjouer les codes, se questionner sur l’illusion, être attentif au réel et faire attention aux leurres, telle est la fantaisie de cette exposition qui célèbre l’étrangeté de la nature.